Après une dispute avec ses parents, un jeune adolescent de 14 ans a employé la manière forte en se mobilisant énormément d’énergie. Et la raison n’est pas mince, il a creusé une maison souterraine pendant 6 ans dans le but de vivre seul. Venez découvrir son histoire et son chemin vers l’émancipation.
Relayés par nos confrères du site britannique The Mirror, les efforts de ce jeune adolescent ont conduit à la construction d’une dépendance souterraine suite à un conflit avec ses parents. Pour la construction, il lui a fallu pas moins de six ans.
« Sa propre grotte souterraine »
Si Andres Canto, un jeune adolescent de 14 ans, a pris cette décision drastique, c’est parce que ses parents lui ont interdit de se rendre au village local vêtu d’un survêtement. Le combat était de trop pour le garçon, qui a pris son courage à deux mains et, muni de la pioche de son grand-père, a creusé avec rage le sol du jardin. Six ans plus tard, il réussit à construire sa propre grotte souterraine. Et cet adolescent rebelle n’a pas faire les choses à moitié, puisqu’il a réussi à faire construire une chambre et un salon dans cette maison où il a pu s’isoler.
» Un travail de 14 heures par semaine »
À 20 ans, Andres travaille désormais comme acteur. En repensant à ce souvenir, le jeune homme ne sait pas ce qui a animé la frustration qui l’a poussé à construire cette mini-maison. « J’ai commencé à l’utiliser comme un moyen de me détendre le soir après l’école », raconte-t-il. Pour le rendant aussi confortable que possible, il a creusé à la main plusieurs fois par semaine. Grâce à son ami Andreu, il a obtenu la puissance d’un marteau-piqueur pour travailler jusqu’à 14 heures par semaine. Avec cet outil, il a pu creuser plus de 3 mètres dans le jardin. Pour les parents, l’adolescence est un âge délicat. Élever un enfant à cette période est plus difficile que d’élever un bébé.
« Parfois, je tombais sur une grosse pierre »
Si cette Petite Dépendance a mis six ans à se construire, le chemin n’a pas été sans obstacles. « Parfois, je tombais sur un gros rocher et il pouvait être frustrant, après des heures de creusement, de voir que je n’avais presque rien fait », se souvient le jeune homme déterminé. Pour rendre la construction de sa mini maison plus rapide, il a mis en place un système de poulies pour soulever les gravats. Comme Andres, cet adolescent a construit une maison impressionnante avec un budget beaucoup plus important.
Le coût de la grotte est ainsi estimé à 50 euros
Après toutes ces années de travail acharné, Andres a enfin pu s’atteler à la création des pièces dans lesquelles il allait vivre. Pour ce faire, il a renforcé les plafonds avec des entrées en arc et des colonnes renforcées. Le danger d’effondrement est ainsi éliminé. Selon le bâtisseur en herbe, ce projet lui aurait coûté au total 50 euros. Et le jeune homme ne compte pas s’arrêter là et dispose déjà d’une connexion Wifi grâce à son téléphone et d’un système de sonorisation pour écouter de la musique dans sa grotte. S’il est très content de sa construction, c’est parce qu’elle lui offre un abri frais lorsque les températures grimpent. « Il fait 20 ou 21 degrés pendant les mois les plus chauds de l’année », explique-t-il. Les seuls inconvénients de cette construction de fortune sont les inondations et l’invasion d’insectes comme les araignées et les escargots.
« J’étais un enfant avec une grande imagination »
Même si les parents d’Andres n’avaient aucune objection à la construction, les autorités ont rendu visite à l’adolescent. Heureusement pour lui, la dépendance était légale car il ne s’agissait pas d’une structure, d’un sous-sol ou d’une zone de stockage. En repensant à tous ses efforts, le jeune homme est satisfait d’avoir construit cet abri car il était suffisamment motivé à l’époque pour creuser tous les jours. « J’étais un enfant avec beaucoup d’imagination », dit-il. Une inventivité qui lui a permis d’être plus libre et indépendant.
» L’adolescent se sent trahi par le monde entier «
Comme pour Andres, la relation d’un adolescent avec un parent peut être houleuse et créer des conflits. Elisabeth Brami, psychologue, compare les personnes de cette tranche d’âge aux grands brûlés. Elle nous explique que ce moment de la vie génère beaucoup de douleur, notamment celle de changer de peau. » Le jeune adolescent se sent trahi par le monde entier mais aussi par la biologie. Alors dès que quelqu’un le touche, au sens propre ou figuré, il hurle », analyse-t-elle. Pour améliorer le dialogue, l’experte conseille aux parents de changer de point de vue en remplaçant cette vision de la « susceptibilité » par une « extrême fragilité ». « Au lieu de répéter sans cesse les mêmes invectives, ils devraient essayer de passer un contrat avec eux », recommande-t-elle. Un jeune passe par de nombreux conflits intérieurs. S’il avait pu écrire une lettre à ses parents, elle comporterait ces mots.
