Le photographe Sebastião Salgado et son partenaire ont transformé les environs de leur propriété en une forêt tropicale luxuriante. C’est un beau projet à souligner !
En ne partant de rien
Sebastiao Ribeiro Salgado est un photographe noir et blanc franco-brésilien. Il y a trente ans, il est revenu d’Afrique de l’Est où il a documenté le génocide rwandais. De retour dans son Brésil natal avec sa petite amie, il prend la direction d’un imposant ranch de bétail dans le Minas Gerais, un lieu qui appartenait à sa famille.
Alors qu’il se souvenait de cet endroit comme étant entouré d’une forêt dense, il n’y avait presque rien à son retour. En fait, moins de 1% de la zone autour de la ferme était encore couverte d’arbres et bien sûr tous les animaux sauvages avaient complètement disparu. Il y a eu une déforestation massive, comme dans de nombreuses régions du Brésil et d’Amérique du Sud. Cependant, il convient de noter que le Minas Gerais est certainement l’État brésilien le plus touché par la déforestation (le plus agricole), qui est le « grenier à blé » du pays.
Replanter la forêt
Sebastião Ribeiro Salgado et sa femme ont décidé de replanter la forêt et de créer le Terra Institute dans cet esprit. Fondée en 1998, cette ONG environnementale soutient le développement durable. La vérité est que le projet a nécessité deux décennies de travail, mais les résultats sont là. Encore une fois une forêt luxuriante sur cette terre déserte ! L’image ci-dessous montre l’évolution de ce même terrain entre 2000 et 2012.
Aujourd’hui, les zones autour de la ferme Sebastião Ribeiro Salgado sont composées de 2 millions d’arbres (293 espèces !), mais il faut aussi savoir que les animaux sont de retour. En effet, 172 espèces d’oiseaux et 33 mammifères vivent aujourd’hui dans la forêt, ainsi que divers types d’amphibiens et de reptiles.
Outre le retour de la forêt et de la faune, ce projet a eu un effet bénéfique sur le climat, et plus particulièrement sur les températures de la région. De plus, les sources d’eau douce sont réapparues alors que tout s’était tari auparavant !
