KC et Lena Currie assistaient à un événement organisé par Children’s Friend, un centre d’adoption et de services familiaux, lorsqu’elles ont posé les yeux sur la photo d’un adorable petit garçon de 18 mois. Captivées par le charme de ce petit garçon prénommé Joey, ces deux mamans pleines d’espoir n’ont pu résister à l’envie d’entamer immédiatement une procédure d’adoption.
Une famille qui s’agrandit
Alors que KC, Lena et Joey s’adaptaient à leur nouvelle dynamique familiale, ils étaient inconscients des surprises qui les attendaient. Peu de temps après l’arrivée de Joey, le centre d’adoption les a contactés de manière inattendue. Le personnel de Children’s Friend les a informés que Joey avait un petit frère qui avait besoin d’une famille d’accueil.
Lena et KC n’ont pas hésité une seconde lorsqu’ils ont décidé d’adopter Noah, qui n’avait alors que 6 semaines. Mais KC et Lena Currie n’étaient pas au bout de leurs surprises.
Un troisième petit frère !
Un mois à peine après avoir accueilli Noah comme quatrième membre de leur famille, ils ont découvert une nouvelle fascinante. Joey et Noah avaient un autre frère ou une autre sœur, le plus jeune de ce qui allait devenir une famille de cinq personnes. Ce petit bout de chou s’appelait Logan.
Au départ, Logan devait être adopté par une autre famille d’accueil. Mais en raison de problèmes administratifs et de changements de dernière minute dans leur plan d’adoption, Logan s’est retrouvé avec ses frères aînés. Aujourd’hui, leur famille est officiellement au complet. La décision de réunir les trois frères a apporté une immense joie à leurs parents adoptifs.
Pour le couple, il était important que les trois frères soient réunis
KC a expliqué que sa décision avait été prise par pur instinct et qu’il était certain qu’il finirait par accepter la suggestion du centre. Ils tenaient à ce que leur communauté reste étroitement liée, car ils pensaient que cela avait une grande importance pour toutes les personnes concernées. Veronica Listerud, directrice des services d’adoption, a salué leur choix.
La fratrie: la construction de l’identité
Si l’influence des frères et soeurs peut sembler évidente, celle-ci est en réalité bien plus importante qu’on ne le croit. Elle serait d’ailleurs, “bien plus importante que celle des parents”, souligne la philosophe et psychothérapeute familiale Nicole Prieur lors de son entretien avec Psychologies.
Pour la spécialiste, les fratries sont définies par des relations horizontales malgré leurs multiples différences et explique que “Nous sommes faits de la même pâte que nos frères et sœurs, en partie modelés, ou bosselés, par chacun d’entre eux et continuons, quand bien même la vie nous a éloignés, à voir le monde à travers le prisme de ces liens manquants”.
En effet, quelles que soient les épreuves traversées, le lien qui unit une fratrie est indestructible. Entre jalousie, tendresse, conflit ou rivalité, les relations frères-soeurs évoluent au fil du temps et peuvent toujours s’améliorer. Comme l’explique Nicole Prieur, “Les fratries qui ne s’entendent pas ou peu sont légion”, mais cela ne signifie pas qu’elles ne pourront pas trouver la paix plus tard.
C’est d’ailleurs cette histoire familiale commune qui relie la fratrie à ses origines, permettant de créer un sentiment d’appartenance et de partage, pour peu que l’on sache faire preuve d’empathie et se mettre à la place de l’autre.