Afin d’empêcher les gens du voyage d’occuper son terrain, ce propriétaire se venge. Découvrez l’histoire de cet homme qui a piégé les gens du voyage en bloquant sa propriété avec un énorme bloc de béton. Les personnes bloquées étaient furieuses.
Rapporté par nos confrères du site régional Ouest-France, cette affaire de squat a été sanctionnée par une action personnelle du propriétaire. Pour empêcher l’occupation de son terrain par des gens du voyage, il l’a bloqué avec du béton.
« Ils ne m’ont pas écouté, tant pis pour eux ».
À Portet-sur-Garonne, une ville située près de Toulouse, un propriétaire foncier était furieux. Les gens du voyage occupaient illégalement son terrain et il était impuissant. Il a donc eu l’idée d’employer la manière forte pour les obliger à partir. Il n’est pas rare qu’un propriétaire ait des problèmes avec sa propriété.
Le propriétaire regrette la lenteur de la justice.
Afin de récupérer son terrain, l’homme a pris une grue pour placer un bloc de béton de trois tonnes à l’entrée du terrain. Ainsi, les voyageurs qui se garaient là ne pouvaient plus entrer ni sortir. Le propriétaire explique qu’il n’avait pas d’autre choix. « A chaque fois que les voyageurs s’installent sur mon terrain, je n’ai qu’une solution : déposer un référé auprès du tribunal, et il faut au moins un mois pour faire appliquer la décision et leur faire quitter les lieux ». Il ajoute que cette fois, ce sont les occupations illégales qui devront se mettre en conformité pour lever l’obstacle et circuler à nouveau. Ces derniers ont perdu la raison lorsqu’ils ont constaté la présence de ce bloc à leur entrée. Si ce propriétaire est dans son droit, d’autres sont sans scrupules. Cet homme a expulsé une femme enceinte pour ne pas avoir payé son loyer pendant la crise de la pandémie.
» On fait comment ? «
Après la résolution de ce propriétaire arbitraire, l’indignation et la fureur divisent les Voyageurs. Un représentant témoigne de l’insouciance du propriétaire et déclare qu’il pourrait y avoir une demande d’évacuation d’urgence, surtout si un enfant malade est concerné, et se demande ce qu’il faut faire dans un tel cas. Le porte-parole déclare au journal régional avoir tenté de joindre ce propriétaire mais ne plus le voir. « On est venu s’installer ici car c’était la canicule et il y a des arbres pour être à l’ombre », justifie-t-il. Pas une excuse, pour le propriétaire qui a utilisé une grue pour récupérer son terrain. Il précise aux journalistes que pour enlever le bloc de béton de trois tonnes, ce sont les occupants qui devront payer cette fois-ci. Ce dernier laisse néanmoins un espace suffisant pour le passage des voitures.
Comment se protéger des squatters ?
Nos confrères du Figaro Immobilier fournissent des conseils à ceux qui souhaitent se protéger de ce danger. S’il est compliqué de sécuriser un bien, il est fréquent que les résidences secondaires soient occupées illégalement, voire vandalisées. Pour y remédier, on prend les mêmes mesures que celles qui sont prises pour éviter le risque de cambriolage. Les spécialistes conseillent de fermer toutes les entrées avant chaque absence prolongée, mais aussi de vérifier les éclairages. Il est important de ne pas garder les clés dans des endroits comme la boîte aux lettres ou sous le paillasson, mais de bien les confier à une personne de confiance. Luc Caille, directeur du développement à la Chambre nationale des propriétaires, conseille de ne pas laisser une résidence secondaire vide pendant une longue période, ainsi que de ne pas laisser d’outils pouvant servir à l’effraction, comme des marteaux.
Devriez-vous vous faire justice vous-même ?
Si, comme pour le propriétaire, on peut avoir la tentation de récupérer son bien par ses propres moyens, cela peut être préjudiciable. Il est préférable d’être consensuel en trouvant l’arrangement le plus équitable possible. Passer devant un tribunal est la solution la plus viable tout en évitant le risque de se faire spolier de ce qui vous appartient.
